Silence ! Ça tourne. Le mercredi 1er février dernier, tous les projecteurs étaient braqués sur l’inauguration par la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB) et la société immobilière de service public BinHôme de quinze logements sociaux dans le quartier du Bourdon, non loin du crématorium, à Uccle. En lumière : un tout nouveau bâtiment construit sur un espace de quarante mètres de largeur resté vacant sur la chaussée d’Alsemberg. Les invités, parmi lesquels des personnalités politiques, des professionnels des secteurs du logement et de la construction ainsi que des locataires, ont pu profiter d’une visite guidée de trois appartements en attente d’être loués.
« Un projet enthousiasmant »
Une bonne nouvelle qui vient répondre au grand besoin d’habitations de qualité de ce type dans le sud de la capitale, comme l’expliquent de concert Bernard Richelle et Simon Collignon, co-présidents de BinHôme. « Après l’inauguration de quarante-six logements sociaux sur le site ixellois Volta en octobre dernier, cette construction de quinze appartements, à Uccle, est un projet enthousiasmant qui montre le dynamisme de la Région bruxelloise, ainsi que de BinHôme, dans la volonté de bâtir des habitations dans les communes d’Uccle et d’Ixelles ».
Dans le sillage, la secrétaire d’Etat au Logement Nawal Ben Hamou ajoute : « Développer du logement social à Uccle, c’est une nécessité pour assurer une mixité sociale, mais aussi une densification plus harmonieuse dans tous les quartiers de la Région. Le projet Silence représente un pas de plus dans la bonne direction, qui permet à BinHôme de proposer à la location de nouveaux logements de qualité et peu énergivores, agrémentés d’un beau jardin collectif et de potagers. La preuve, si besoin en était, que le logement social peut, lui aussi, incarner un cadre de vie de qualité respectueux de la biodiversité ».
Pour les familles et les personnes isolées
Tout en apportant une touche de modernité, ce projet immobilier s’inscrit harmonieusement dans le bâti existant grâce à la pertinence du choix des matériaux de façade : brique émaillée, carrelages utilisés traditionnellement à Bruxelles… Autre bon point, l’immeuble offre une typologie variée d’appartements et répond ainsi aux besoins tant des personnes isolées que des familles nombreuses. Concrètement, il propose quinze logements répartis sur cinq niveaux : huit appartements 1 chambre, trois appartements 2 chambres, dont un appartement adapté pour personnes à mobilité réduite, deux appartements 3 chambres ainsi que deux appartements 4 chambres.
Par ailleurs, les logements, accessibles par des coursives en façade, disposent tous d’un espace extérieur avec une terrasse. En intérieur d’îlot, un jardin collectif agrémenté de pelouses et de carrés potagers vient compléter l’ensemble. Cet espace de verdure bienvenu permet aux habitants de profiter d’un coin calme et frais. Le lieu idéal pour voisiner et nouer des liens avec le retour des beaux jours.
« Minimiser l’impact sur l’environnement et la santé »
Le bureau d’architecture AgwA a veillé à intégrer, dès la conception, les problématiques d’énergie et de confort. Ainsi, l’immeuble est doté d’une ventilation double flux, d’une isolation importante, mais aussi de panneaux solaires, ce qui lui permet d’atteindre les standards passifs. Les techniques utilisées ainsi que l’aménagement des espaces permettent aux habitants de bénéficier d’un maximum de lumière naturelle tout en évitant les surchauffes. Les grandes fenêtres à l’est (côté jardin) permettent de capter la chaleur en hiver. Les logements étant bien isolés, cette chaleur sera conservée pendant la journée.
« À tous les niveaux », entame le directeur général de la SLRB Yves Lemmens, « ce projet prend en compte la dimension de l’écoconstruction. L’objectif étant de minimiser les impacts du bâtiment sur l’environnement et la santé pendant toute sa durée de vie. L’élément fondamental est le choix des matériaux : ils ont été ainsi sélectionnés pour leur robustesse, leur mise en œuvre facile, l’aisance de l’entretien des logements, et pour leur faible impact en énergie primaire. C’est donc tout bénéfice pour les occupants et les objectifs climatiques », conclut-il.